Histoire du Cours Saleya

Cet espace est désigné dans les textes anciens comme la Marina. A partir de 1714, le terme Palco prévaut. Il est indiqué Cours sur le cadastre napoléonien, puis au début du xxe siècle, adopte son nom actuel de Cours Saleya.
À l’origine, le Palco (Cours) se forme probablement sur un espace laissé libre entre une ligne de maisons fortifiées parallèles au rempart du front de mer. Dans la première moitié du xviiie siècle, le Cours trouve son axe définitif lors de la construction des corps de bâtiments de la Terrasse, accessible au public, le long du rivage.  En 1748, il est presque entièrement nivelé. De nombreux magasins se développent jusque devant le jardin royal (aujourd’hui place Pierre Gautier).Vers 1750, une association de commerçants et de propriétaires est fondée pour défendre leurs intérêts communs. A l’est, le palais du Sénat est agrandi et la chapelle du saint-Suaire se dote d’une nouvelle façade. En 1766, il est arboré de rangées d’ormeaux en remplacement des mûriers plantés au siècle précèdent. Les frondaisons servent à cacher la monotonie des murs mais ne doivent pas masquer la balustrade de la Terrasse. À la fin du xviiie siècle, la pratique de la promenade devient le loisir préféré d’une riche clientèle oisive. Le Cours et les Terrasses sont le centre de la vie mondaine niçoise. Les familles de notables fréquentent les cafés et les boutiques de luxe. La nombreuse colonie étrangère d’Anglais et de Russes blancs,  s’extasie du panorama et des couchers de soleil depuis le haut des Terrasses .En 1827, à l’extrémité orientale du Cours, un monument dit des Serruriers est érigé en l’honneur du roi Charles Félix, sur la place éponyme.(La bâtisse jaune de l’actuelle Place St Felix)
En face, le côté nord comprend aussi des bâtiments avec jardins et terrasses privés, au premier étage, surplombant le Cours. En 1839, dans une de ses maisons, Benoit Visconti ouvre l’Établissement Littéraire Visconti,  salon-littéraire qui reste pendant plus d’un demi siècle l’adresse de référence internationale pour tous les passionnés des arts et des lettres. Dans les salons et jardins, les dames organisent des soirées de charité.(L’ancienne Préfecture)
Sur le Cours, la terrasse de Visconti est le lieu où tout hôte de marque doit être vu. On y assiste à des concerts musicaux et à des fêtes nocturnes illuminées. Elle est aménagée de tribunes et plus tard de loges lors des corsos carnavalesques.

Dans le même temps, le Consiglio d’Ornato décide d’ouvrir le Cours sur la mer avec une porte Marine sur celle existante  à trois arcades, puis une porte dite Charles-Félix dans l’axe de la rue du Sénat et un passage sous la terrasse en face du palais du gouvernement. En revanche, son alignement sur le côté nord, prévu dans le plan régulateur, n’est réalisé qu’après l’annexion du comté de Nice à la France.

Le 22 juillet 1861, la municipalité de Malausséna approuve la création sur le Cours du premier marché aux fleurs, fruits et légumes de la ville.

Le cours en 1890

En 1892, le corso du carnaval abandonne le Cours et migre vers la ville nouvelle. Les boutiques de luxe suivent le mouvement et s’installent sur le quai, l’avenue de la Gare et la place Masséna. Le Cours perd son caractère festif. En 1900, il est couvert par une halle métallique à usage du marché. En 1930, la couverture métallique existante est remplacée par une construction en béton. Dès lors, en dehors des horaires de marché, le Cours se transforme en un vaste parc à voitures où le piéton est exclu. Progressivement délaissées, les Terrasses sont fermées au public dans les années 1960.

L’inesthétique halle de béton est démolie en1980 sous l’impulsion du Maire Jacques Médecin qui fut, sans doute, l’élu le plus chéri de la population.  D’importants travaux de rénovation sont entrepris pour réaliser un parc de stationnement souterrain, et redonner au Cours sa vocation de promenade sous forme de zone piétonnière.

Dès 2009, dans le cadre du 150e anniversaire du rattachement de l’ancien comté de Nice à la France, la ville de Nice, sous l’impulsion de son son jeune Maire, dynamique, Christian ESTROSI, enfant du Pays,  entreprend son embellissement aux travers d’importants travaux de rénovation.
Le Consiglio d’Ornato est l’héritier d’un processus de modernisation politique, initié depuis le XVIe par la maison de Savoie, qui visait à imposer le modèle turinois aux développements urbains de ses provinces. Et cette tradition de planification, marquée par l’abondance de projets fait du chef-lieu du comté de Nice,  une exception urbaine par rapport aux autres villes françaises.
En 1860, à l’Annexion,  l’autorité royale sarde disparaît. Le Consiglio d’Ornato est aboli mais sa logique continue d’inspirer l’administration française sur de nombreux projets jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Voilà ce qui confère à la Ville de Nice, cet air « Italien » que l’on retrouve dans toute la vieille ville, aujourd’hui encore tant au niveau de l’architecture de ses églises et cathédrales que dans l’ édification et la coloration de nos traditionnelles maisons Niçoises.

Vos restaurant « Chez Freddy » et « Campo Di Fiori » sont  situés face à  l’ Eglise  de la Miséricorde construite au XVIII è siècle  sur l’emplacement des anciens dépôts de sel du Roi de Sardaigne. Elle fut édifiée par l’architecte Turinois,Bernardo Vittone. C’est un pur chef d’œuvre du baroque Piémontais,  cher aux Niçois. Adaptée à un espace restreint, l’église était  intégrée au-dessous du couvent. L’originalité de cet édifice réside dans le fait que les  deux unités architecturales se superposent et la séparation des deux espaces est donnée par les oculi. À l’intérieur, la nef unique elliptique est bordée de chapelles latérales également elliptiques où triomphent la ligne courbe et la profusion des ors et des stucs. La fresque couvrant le plafond de la coupole donne l’impression d’une architecture à ciel ouvert. La sacristie de la chapelle conserve deux œuvres, dites primitives, une Vierge de miséricorde de J. Mirhalet et, sur le même thème, une œuvre attribuée à Louis Brea. La bibliothèque patrimoniale Romain-Gary conserve l’un de ses missels, daté de 1442, qui est le seul exemplaire connu pour cette période, dans le diocèse de Nice. Le décor intérieur de la chapelle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 30 mai 1921.

AUJOURD’HUI /
Au printemps 2011, la place Pierre Gautier, entièrement rénovée, est inaugurée par Christian ESTROSI, Maire de la Ville. Cette place devrait servir aux évènementiels prévus par l’association des commerçants, brasseurs et restaurateurs qui organisent ponctuellement des festivités pour animer l’activité du cours. Les exposants nocturnes qui s’installent sur le cours de mai à septembre, pourraient être répartis harmonieusement sur le « Palco », dès la saison prochaine. Un grand projet de modernisation et d’harmonisation des établissements et des terrasses du célèbre cours saleya est actuellement à l’étude entre Les élus, le Diecteur des monuments de France , la municipalité, les services de voirie et l’ACBR, sur l’initiative de son président, Freddy ABOAB., dans le but d’embellir cette artère niçoise, riche en histoire et en péripéties. La Municipalité sous l’instigation de son Maire, envisage de restaurer les coursives et des parkings supplémentaires sont également à l’étude.

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